Notre première mission au Congo-Brazzaville en décembre 2003
Le Congo-Brazzaville est un pays déchiré par la guerre civile notamment en 1997 causant d’énormes dégâts matériels, économiques, ethniques et civils.
Depuis la création de notre association, la première mission a eu lieu en Afrique et s’est déroulé avec succès du 15/12/2003 au 02/01/2004. Quatre membres de l’association (Pierre LABADENS, Thystère MATHA, Romuald NTOUNTA et le père Paul DIEMERT) et un reporter stagiaire (Florent GASSITA) se sont rendus au CONGO plus précisément à Brazzaville pour acheminer les dons que nous avons pu collecter durant les préparatifs de cette mission.
Le voyage s’est déroulé dans des bonnes conditions, l’inquiétude régnait à cause du problème de la douane. Une fois arrivée au CONGO, le service de la douane locale a été très coopératif et ce qui a facilité le passage à l’aéroport de Brazzaville du matériel acheté en France sans aucun bémol. Sur place, c’est l’aumônier des sourds de Brazzaville qui nous a accueillis en la personne de père Xavier, qui est d’une grande gentillesse. Tout au long de notre séjour, il a pris la responsabilité du planning de nos sorties.
La première chose que nous avons fait, était la convocation d’une assemblée le lundi 22/12/2003 à l’Institut de Jeunes Sourds de Brazzaville en présence de la direction de l’Institut et d’un grand nombre des élèves et des anciens élèves de l’institut. L’objectif de ce rassemblement était d’écouter, d’échanger et de faire connaissance.
Nous sommes retournés à l’Institut de Jeunes Sourds de Brazzaville deux jours après, soit le mercredi 24/12/2003 pour enfin remettre nos dons avec la présence de la direction, des parents d’élèves, des membres des associations des sourds au CONGO et d’anciens élèves de l’institut.
Cette cérémonie a commencé par une visite des salles de classes détruites pendant la guerre de 1997. Ensuite l’atelier de menuiserie, le bus de ramassage des élèves dans différents arrondissements mais il est tombé en panne depuis de longue date et il est impossible de le réparer par manque de moyens et autres…
L’Institut possède un grand terrain inoccupé, l’institut n’ayant pas pu réaliser des projets faute d’argent. Mais cependant, la chose la plus frappante de cette visite d’au moins d’une heure, était de savoir que les parents d’élèves accompagnaient eux-mêmes leurs enfants le matin, faisant environ une dizaine de kilomètres et ceux-ci attendaient dehors jusqu’à la fin des cours, leurs enfants c’est à dire 13h afin de les reprendre pour rentrer chez eux. Quelle est l’origine de ce problème ? C’est le manque du bus scolaire.
Ensuite comme prévu, était venue l’heure de présenter nos dons apportés par notre association. Avant cela, on a eu droit d’assister à un spectacle de danse traditionnelle composée d’élèves de l’institut et à la fin de cette cérémonie, on a vu les lueurs de joie sur chaque visage qu’on pouvait croiser à ce moment là malgré la pauvreté des gens. Au CONGO le sourire n’a pas de prix.
Courant notre mission, nous avons eu le temps d’aller visiter l’unique coopérative des adultes sourds de Brazzaville situé dans les quartiers sud de la ville qui a pour activité : la menuiserie. Et cette coopérative a subi des problèmes de pillage pendant la guerre et l’institut de jeunes sourds de Brazzaville également. Il était donc question de les aider et nous ont remis un projet d’aide. Par contre ayant encore quelques réserves d’argent en vu de notre mission, nous nous sommes réunis les jours suivants et avons décidé d’offrir à cette coopérative en difficulté la matière première de leur activité qui est le bois.
Cela dit que notre mission au CONGO-Brazzaville n’est pas tout à fait terminée, d’où la constitution d’un dossier de subvention que nous devons déposer aux organismes français pour obtenir un budget sur l’aide des sourds au CONGO-Brazzaville.
Thystère MATHA (Vice Président)